LA VITESSE inadaptée TUE l’éducation à la sécurité routière au Maroc
L’enjeu de prévention est très important.
Le Ministère de l’Équipement et des transports marocain présente ces statistiques :
« Chaque année, le Maroc compte environ 4 000 tués sur les routes, et plus de 100 000 blessés. En 2009, notre pays a enregistré 69 348 accidents corporels. Le niveau de gravité des accidents est très élevé avec 5,77 tués pour 100 accidents...
Le Ministère de l’Équipement et des transports marocain présente ces statistiques :
« Chaque année, le Maroc compte environ 4 000 tués sur les routes, et plus de 100 000 blessés. En 2009, notre pays a enregistré 69 348 accidents corporels. Le niveau de gravité des accidents est très élevé avec 5,77 tués pour 100 accidents...
Les accidents de la route ont des conséquences coûteuses. Lorsque ce coût s’accumule sur des années, il devient exorbitant pour la société... Ce coût des accidents de la route reste, aujourd’hui encore, assez mal évalué….. »
48,39% des tués ont moins de 34 ans dont 10,21% ont moins 14 ans.
Les victimes sont pour l’essentiel des hommes (77 %) de moins de 34 ans.
35% d’automobilistes
28% de piétons
25% de cyclomotoristes ou de cyclistes
(source CNPAC 2008)
28% de piétons
25% de cyclomotoristes ou de cyclistes
(source CNPAC 2008)
Les causes sont aussi multiples avec notamment la vitesse excessive, le téléphone au volant, les dépassements inappropriés, l’imprudence des conducteurs et des piétons (comportement).
Au Maroc, l’insécurité routière est un problème alarmant qui, malheureusement, ne cesse de croître pour atteindre les chiffres effrayants de : 150 accidents, 10 tués et 33 blessés graves par jour. Cela signifie, en comparant avec d’autres pays, que les routes marocaines tuent : 9 fois plus qu’en France, 16 fois plus qu’en Suède, 17 fois plus qu’en Royaume Uni et même 2,1 fois plus qu’en Algérie.
Marrakech, devenue l’une des villes du Maroc où l’infrastructure routière semble dépassée, a du mal à gérer la circulation des habitants et celui des touristes nationaux et étrangers dont le nombre ne cesse de croitre. Ceci a eu pour effet le classement de Marrakech au troisième rang concernant le nombre des victimes d’accidents de la circulation dans les zones urbaines après Casablanca et Rabat.
L’éducation à la sécurité routière dans les établissements scolaire à l’Académie de Marrakech Tensift El Haouz :
Les accidents de la route constituent la première cause de mortalité chez les jeunes de plus de 10 ans. La lutte contre l’insécurité routière, l’une des priorités nationales, sollicite l’intervention de tous les services de l’État et de la société civile pour faire progresser la sécurité sur la route et protéger nos enfants. L’Académie de l’Éducation et de la Formation de la région de Marrakech Tensift El Haouz, depuis ces dernières années intègre l’éducation à la sécurité routière parmi les principales activités visant la redynamisation de la vie scolaire.
Ainsi, un plan d’action comportant des sessions de sensibilisation et de formation a été planifié et mis en œuvre pour l’année scolaire 2009-2010 et dont le principal objectif est « l’acquisition des enfants scolarisés de comportements sains et responsables dans l’espace routier ».
Les ateliers de sensibilisation ont visé les enfants et jeunes au sein des établissements scolaires et sur les places publiques, d’une part et d’autre part, les enseignants animateurs des clubs de l’éducation à la sécurité routière.
Tous les élèves participants ont bénéficié de plus de cinq ateliers thématiques relatifs aux volets théorique, ludique et pratique.
Le contenu des activités porte sur : les panneaux de signalisation, l’audio-visuel, la peinture, les jeux éducatifs, les chansons, ainsi que l’atelier du mini circuit de l’éducation routière considéré comme une pratique par laquelle les élèves traduisent les informations retenues dans les ateliers théoriques.
Nos principaux partenaires sont :
la Direction Régionale de l’Équipement et Transport ;
le CNPAC ;
La Sûreté Nationale ;
La Gendarmerie Royale ;
la Protection Civile ;
la délégation du Ministère de la santé ;
le Croissant Rouge Marocain de la Région de Marrakech Tensift El Haouz ;
l’Association Albahja ;
l’Association El Hamra ;
RTM ;
Radio Plus.
Les actions de prévention planifiées sont adaptées à l’âge des élèves après identification des facteurs des dangers dominants pour chaque étape de leur vie.
Ainsi, les comportements à risque relatifs à l’âge de l’enfant de 6-10 ans (jouer, courir, sauter, se cacher), l’environnement où il évolue, à savoir le trajet domicile école avec ses panneaux de signalisation qu’il a du mal à déchiffrer, la conduite irresponsable de certains chauffeurs, le rendent vulnérable.
Quant à l’adolescent, par la vitesse, la passion des risques et des jeux acrobatiques à motonotamment devant les établissements scolaires, il cherche à exprimer un mal de vivre ou à s’intégrer dans « un groupe » de pairs. Cependant, ces comportements à risque mettent à tout moment sa vie en danger et nécessitent, donc, l’intervention des « adultes » par des actions de sensibilisation et de prévention.
De ce fait, les activités prévues par le projet ciblent les élèves des trois cycles :
le primaire (6-12 ans) ;
le collège (12-15 ans) ;
le lycée (15-20 ans).
Retrouvez les actions détaillées et illustrées dans ce bilan 2008-2009 et en 2009-2010.
De nombreux exemples qui peuvent être utilisés aussi dans les écoles françaises.
Au Maroc, comme en France, les actions de prévention sont un travail en projet avec des acteurs volontaires mis en réseau comme le CNPAC (Comité National de protection des Accidents de Circulation), la gendarmerie royale, la sureté nationale ou encore le Croissant Rouge.
Vous trouverez aussi sur le site du CNPAC des affiches et des messages audio et vidéos de prévention (en arabe et en français) utilisables comme point de départ de débats (vitesse, téléphone au volant, piétons ...).